Eryn * uc

IV. Histoire.

Ce fut un jour d'hivers que la famille BlackStones accueillit leur unique enfant, c'était une fille toute maigrellette qui pleurait comme toutes les autres et qui s'arrêtait lorsqu'on la frottait contre la poitrine de sa mère. Son nom fut simple : Eryn. Découvrir le monde, courrir dans tous les sens, répéter tout ce qu'elle pouvait entendre, la petite fille était heureuse les premiers temps. C'était la joie, le paradis terrestre, tellement qu'on pourrait en rêver des heures, qu'on se laisserait si facilement embobiner par ce passé prestigieux. Une utopie. Elle se fut plein d'ami, voisin ou autre. Sa famille était extremement riche, et parfois ça y vallait pour beaucoup, mais elle s'en fichait ; elle n'était pas encore à l'age de raison. La jeune fille jouait souvant avec une certaine Marilyn, très gentille soit dit en passant ; mais leur amitié fut éphémère. Marilyn du partir au Japon pour affaire et buisness (vive les parents). Mais elle en avait vraiment rien à faire... Elle avait tellement d'autre amis pour jouer ! Qu'elle jeunesse ingratte !
Les années passèrent, et la jeune fille prit vite un air plus mature, déjà elle apprit la mort de son cousin : Sébastien. Ils n'étaient pas spécialement proche, enfin si beaucoup, même s'ils le cachaient. Elle l'aimait énormément et cette perte lui fit énormément de mal, elle avait à peine huit ans et devait supporter la perte d'un être cher. Puis un jour... Ses parents se disputaient dans la maison avec insistance, prononçant les mots comme « Adultère » ou bien même « Divorce ». Eryn ne connaissait pas le premier, mais le second faisait partit de son vocabulaire. Elle se figea sur place, et s'enfuit par la porte présente à l'arrière de la maison. Elle ne voulait pas revenir pour ne pas avoir à supporter la réalité en face, elle marchait dans les ruelles sombres de Londres, attendant comme un jugement dernier, quelque chose de concret. Mais rien à l'horizon. Elle marchait, marchait, jusqu'à ne plus sentir ses fines jambes, ressentir seulement sa respiration halletante. Puis elle se figea, une ombre grande, très, était présente devant elle... Un homme ? Ou bien une femme ? Les traits du visage devenaient de plus en plus clairs, ça avait l'air d'un androgyne. Il s'affala au sol, inerte, comme carrément vidé. Eryn s'approcha de lui pour voir se qu'il se passait, et elle vit de grosse canine à ses gencives. Alors c'était ça... Un Vampire. Ce n'était donc pas qu'un conte ? « Je... » prononça-t-elle, ce son était à peine audible. Silence. L'homme se redressa, fronçant les sourcils, c'était une question de vie ou de mort de toute facon, il ne fallait pas se prendre la tête. Il s'approcha d'elle, et positionna ses lèvres sur le cou de la jeune fille, lui déposant un baisé rapide avec une pointe d'hésitation. Les crocs se laissaient sentir. Lorsqu'il pénétra sa chair, la fillette cilla des yeux, étonnée, mais à la fois si bouleversée qu'elle n'affichait qu'une mine mosade sans bouger le moindre doigt.

« Vous savez Mr le Vampire... Vous pouvez boire tout mon sang, tout le monde se fiche de moi ici... »

Le Vampire s'arrêta net, et reprit quelques seconde après, enfonçant ses canines dans la chair, sucant le sang, reprenant des forces. Il patienta, alors qu'Ange ne bougeait toujours pas, elle ressentait comme des picottement tout le long de son corps, comme une prise de sang infinie... C'était pas spécialement agréable, mais pas spécialement douloureux non plus. Elle attendait juste la fin. Puis stop. Il retira ses lèvres après ses crocs, et regarda la jeune fille dans les yeux d'un regard navré, apeiné, et pas spécialement fier de lui. Il devait être ce genre de Vampire qui n'aimait pas l'être et qui buvait du sang qu'au dernier moment... Le sang des BlackStones ruisselait sur son cou, et sur la bouche de son interlocuteur.

« Désolé » susura-t-il avant de s'enfuir.

Il la laissa pour dépourvue, là, seule. Et elle ne bougea pas, Eryn resta toute la nuit sur le rebord du mur, à regarder les étoiles, laissant perler son sang sur sa nuque. Elle se souvenait de ce Vampire dont elle ne connaissait pas même le nom... Je crois qu'il la faisait rêver, et que c'est un peu à cause de lui qu'elle a parcourrus par la suite un chemin pas très fréquentable. A vrai dire c'était un bordel (hum). Elle passa une éternité à rechercher des rêves dans le paysage étoilé, dans le regard des passants qui l'ignoraient, en carressant les poils drus des chats érrant. Elle se cherchait une raison de vivre. Néanmoins, si le Vampire l'avait laissé lucide, elle devrait lui en être reconnaissante, non ? Cette idée ne lui venait pas même en tête. Elle rentra le lendemain matin, suportant une nouvelle gueulante de ses parents vis-à-vis de leur divorce. Ils étaient tellement occupés par ça qu'ils n'avaient même pas remarqué la « Fugue » de leur fille unique.

Et les années passèrent, petit à petit Eryn retrouvait son sourire, respirant de nouveau la joie de vivre, ne parlant jamais à personne de cette rencontre, du fait qu'elle l'avait vu, sous ses yeux émeraude et qu'il avait but son sang... Pourtant, il lui reste toujours la cicatrice de ses deux canines au cou, formant une sorte de couronne, un signe spécifique ? L'adolescente n'en avait aucune idée... Elle était à présent en première année de Lycée, et avait pas mal d'amis et était assez populaire de par sa beauté et son caractère sociable. Sa meilleure amie, avant tout s'appelait Mae, elle avait ce petit quelque chose qui faisait qu'on s'attachait toujours à elle. Elles se connaissaient depuis mi-collège. Mais au Lycée, tout avait changé. Eryn avait l'impression d'être plus distante d'elle, que les confidences se faisaient moins régulières. De plus, Mae portait des bandages aux bras, comme si elle faisait preuve de mutilation. Son cou était horné de colliers gros et horrible. Puis Eryn ne put s'empêcher de poser la question.

« Je... Je sors avec un Vampire, lui avait-elle répondut après un court silence. Tu vas me prendre pour une folle, mais je t'assure qu'ils existent ! Et... Je lui donne de mon sang pour qu'il puisse vivre ! ... Pard..
– Je te crois Mae, je te crois... Mais ne t'affaiblis pas, Ok ? C'est très mauvais pour toi, et tu le sais. Fais attention. »

Et Eryn partit, après avoir laissé un baisé sur la joue de son amie, elle partit la peur au ventre. Car elle voyait très bien que sa meilleure amie était à bout. Elle était tellement maigre, manquait de sommeil et de vitalité, elle perdait tout charme physique, devenait très pâle, et ressemblait de près à un cadavre. Puis vint le jour de sa disparition, le jour fatidique. Eryn pensa tout d'abord à une fugue auprès de son bien aimé, ou peut être trop de fatigué. Mais le soir arriva, et lorsqu'elle tenta de l'appeler : répondeur. Le lendemain, même résultat, etc. ...Morte ? Non. L'adolescente ne prit pas la peine de prévenir sa famille (de toute façon, pour ce qu'ils en avaient à faire) et sortit de chez elle, recherchant son amie sans relache. Des heures de recherches, de peine, de peur, de souffrance. BlackStones était à bout de souffle, mais abandonner ne faisait pas partie de son caractère. Avant l'aube, elle la retrouva, abandonnée dans une ruelle, scarifiée de toute les partie de son corps, il ne lui restait plus une seule goutte de sang. Mais Ange secouait le corps avec insistance, en pleurant toute les larmes de son corps.

« MAE ! MAE ! REVEILLES TOI MAE ! MAEEE.... Mae... Non... » hurlait-elle, en diminuant le ton, petit à petit.

Mais c'était fini. Elle reposa le cadavre au sol, apuyant ses coudes sur le ventre de sa meilleure amie, s'effondrant à moitié. Son jean s'éfilait contre le gravier, sa peau se rappait, ses cris devenait agonisant, et elle pleurait, laissant perler ses larmes sur ses joues et son cou. Puis avec stupeur, Eryn put voir apparaitre une masse, couverte elle aussi de sang. Mais seulement au visage. LE vampire. Allez savoir pourquoi, malgré toute les années, elle put décerner sous sa tignasse son regard émeraude. Il n'avait pas changé d'une brindille en huit ans. Elle avait osé penser qu'il était différent des autres. Outrée, regardant son amie, elle versa un sanglot, puis pris la parole.

« C'est toi ? Silence. C'est toi qui a fait ça ?
– Oui. » répondit-il imédiatement.

Eryn se releva, pas sans peine, mais elle y était parvenu. Elle recherchait dans les plus sombres abymes de son coeur une raison pouvant justifier les souffrances de son amie. Aucune ne lui venait en tête. Malgré elle, l'image qu'elle avait de lui avait toujours été bonne. Dans ses souvenirs, elle pouvait même découvrir un sentiment d'amour. Mais là, ce n'était que chimère. L'amour est proche de la haine. Elle se figea à son sourire qui augmentait. Ses expressions étaient différentes. Lorsqu'elle était enfant, il était charmant et avait l'air bienfaisant, comparé à ce moment là où il ne dégageait que de la glace, de la rancoeur, et surtout de la peur. C'est sans doute avec une poussée de courage qu'elle osa répliquer.

« Pourquoi ? »

Sans avoir formuler de réponses, il s'approcha d'elle, la fixant de son regard devenu ébène. La nuit les enivraient, les laissant pour dépourvut. Et il commenca à s'approcher de son visage, et il l'embrassa avec fougue, mélant sa langue à la sienne après l'avoir mordu, mélant leurs sang. Mais cela n'avait rien de sentimental, loin de là cette idée, il faisait seulement d'elle une des siennes. Puis il se retira. Eryn sentait le gout du sang sur ses lèvres pâles, dans sa gorge asséchée, elle était écoeurée de savoir qu'elle avait recu partiellement de celui de Mae. Elle aurait voulut s'enfuir en courant, mais elle ne pouvait pas, elle se sentait déjà beaucoup plus... attractive.

« A présent, tu sauras pourquoi, dit-il en se retournant. Au fait, je m'appelle Nathaniel. »

Et comme huit ans passé, il partit, mais cette fois-ci sans se presser. Eryn s'écroula, à genoux, tenant la main de sa meilleure amie, tout en sentant ses canines pointues sur sa langue encore en sang. Tout ceci n'était que le commencement, le réel, qui faisait d'elle une quasi-immortelle. Néanmoins, elle, ne voyait que la fin. L'enfer. Elle était corrompus. Et n'avait pas la force, ni la rélexion de se lancer à sa poursuite. Figée par la peur et la surprise.

UC.